Hypertension artérielle : un nouvel implant pour réduire la tension

Un nouvel implant qui envoie des signaux électriques au cerveau permettrait de réduire la pression artérielle de 30%. L'appareil est en cours de test chez les animaux.
Catherine Cordonnier
Top Santé.com
Un nouvel implant permettant de réduire la pression artérielle en envoyant des signaux électriques vers le cerveau vient d'être mis au point par les chercheurs de l'Université de Fribourg, en Allemagne. Ce dispositif, qui pour l'instant n'a été testé que sur des rats, a réduit leur pression artérielle de 30% sans provoquer d'effets secondaires majeurs.
Baptisé Implant 24, cet appareil est composé d'électrodes individuelles intégrées dans un petit brassard. Ce brassard est conçu pour s'enrouler autour du nerf vague (qui s'étend du tronc cérébral à l'abdomen), le nerf qui stimule les principaux organes de notre corps y compris le cœur et les vaisseaux.
Objectif : capter les fluctuations de la tension
Le dispositif fonctionne en interceptant des signaux provenant de capteurs, qui s'activent lorsque la pression artérielle est trop élevé. Ces capteurs sont destinés à contrôler les fluctuations de la tension. Une fois que la machine a identifié les signaux indiquant une tension trop élevée, elle envoie à son tour un signal électrique vers le cerveau en lui demandant de réduire la tension.
Le dispositif testé sur les rats mesurait 2 cm de long et 0,8 m de diamètre. Une fois que les chercheurs ont trouvé les bonnes zones où placer les capteurs, ils ont montré que la pression artérielle pouvait aisément être réduite de 30%, sans aucun effet sur la fréquence cardiaque ou sur le rythme respiratoire.
Le Dr Dennis Plachta, qui a dirigé cette étude, indique que cette découverte ouvre également la voie à de nouveaux traitements qui pourraient utiliser la stimulation nerveuse pour réduire la tension artérielle des hypertendus. Toutefois, il reconnaît que l'objectif à long terme est de pouvoir offrir aux patients un dispositif implantable qui ajusterait leur tension en fonction de leurs activités.
Prochaine étape de l'expérience : tester cet implant chez de plus grands animaux, comme des porcs ou des moutons.

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